Dans(e) ta rue, c’était une proposition faite avec une collègue dans le cadre de Quartiers d’été proposé par la Ville de Paris. Notre idée c’était d’encadrer un espace de découverte de différents univers artistiques par l’apprentissage de différents pas de danses issus du flamenco, danses de sources africaines et danses urbaines, nourri par les différents chemins et styles musicaux que nous avons pu découvrir en tant que professionnelles de la danse au long de notre carrière.
À partir de cette découverte nous voulons guider les enfants pour trouver leur propre style de danse à travers l’improvisation.
Les ateliers étaient pensés dans l’espace public, sur la place du quartier où les enfants jouent normalement. Notre intention était donc de transformer leur espace de jeu en espace de danse durant quatre après-midi.
Les deux danseuses commencent en faisant une improvisation dansé en intervenant l’espace public sur différents styles musicaux et en déployant leur propre langage de mouvement. Cela attire l’attention de gens qui passent dans la rue et permet d’inviter les enfants à faire partie de l’improvisation et exploration. Après l'intervention dansé, les danseuses se présentent auprès des adultes pour encadrer cet espace de danse. Ensuite, elles proposent différentes activités pour créer un lien avec les enfants et explorer leur langage de mouvement.
Nous partons de propositions de différentes techniques et nous arrivons à la création personnelle et collective du personnel, ce qui nous motive intérieurement. Tout change, chaque jour est différent et tout ce qui est planifié devient re-signifié et repensé dans le temps présent, car telle est la danse : éphémère et changeante.
Il faut savoir que les conditions changent tout le temps quand on travaille dans la rue et que le cadre doit être clair et en même temps, flexible. Pendant cette semaine, nous avons dû nous adapter aux conditions climatiques en fin de semaine. Le premier jour nous avons fini sur la pluie les 15 dernières minutes, en faisant notre danse sous la pluie… c’était quand même poétique. Le deuxième jour, les conditions étaient bonnes. Mais les deux derniers jours nous avons dû annuler à cause des tempêtes et de la forte pluie pas seulement car les enfants ne sont pas venus mais aussi car les conditions du sol étaient dangereuses pour mettre en place nos ateliers. Cela fait partie des situations auxquelles nous devons nous adapter quand on travaille en plein air et quand on travaille en danse.
Nous avons vécu une bonne expérience. Le résultat c’était la création d’une petite chorégraphie que nous avons pu faire évoluer les deux premiers jours quand les conditions météorologiques nous ont accompagné. Malheureusement, les annulations de deux derniers jours ne nous ont pas laissé finir comme prévu nos ateliers, mais nous avons quand même pu expérimenter encore une fois la magie de la danse éphémère.
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